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  • RÉVOLUTION AU 中國共産黨

    par Daniel J. Berger | Août 10, 2019

    Révolution au Parti Communiste Chinois :

    Lors du récent toast de lancement à Beijing de la BRI (Belt and Road Initiative), le projet d’Etat que nous appelons en France les Nouvelles Routes de la Soie, Xi Jiping a ostensiblement abandonné le traditionnel alcool blanc baijiu (白酒, à base de riz, de sorgho, de blé et d’autres céréales) au profit du vin rouge (de raisin !).

    Selon la tradition, que les Chinois respectent en toute matière, la fabrication du baijiu nécessite sept fermentations et huit distillations sur neuf mois, puis une garde de trois ans avant de commercialiser l’alcool concentré. Le baijiu le plus connu est le Maotai (茅台, 53°).

    À la mi 2019, Il en était consommé environ 11 milliards de litres soit plus de 10 par habitant, notamment aux fêtes de famille et au nouvel an, bu cul sec en criant ganbei ! (santé !)

    Cela fait quatre décennies qu’à tour de rôle les dirigeants chinois tentent de freiner la consommation de l’alcool blanc national titrant 50° en moyenne, dévastateur pour la santé publique, et pour la consommation du riz et d’autres céréales qui font ainsi défaut aux besoins alimentaires de l’Empire du Milieu. Le substitut proposé à la population est le vin (葡萄酒, pútáojiŭ), rouge en majorité, auquel le Chinois moyen a encore du mal à s’habituer.

    La production de vin en Chine s’élève déjà à environ 10 millions d’hectolitres (vs. Italie 55 Mhl, France 49 Mhl) pour une superficie de vignobles d’environ 850 000 hectares (France 7,5 millions ha, Espagne 13). La Chine est aujourd’hui le 8ème producteur mondial et importe environ 7,5 millions d’hectolitres.

    La Chine est le 5ème pays consommateur de vin avec environ 1,5 litre annuel par habitant, à 80% rouge, en grande partie français, acheté par quelque 40 millions de consommateurs, plutôt jeunes, qui considèrent comme ringard le baijiu, abondamment utilisé comme cadeau aux fonctionnaires et consommé lors des nombreux banquets officiels, malgré les mises en garde répétées anti-corruption et anti-alcoolisme du nouveau Grand Timonier depuis 2012.

    Le marché chinois, l’un des pays les plus dynamiques du monde en matière de consommation, deviendra en 2020 le 2ème marché mondial derrière les USA.

    NB. Certains chiffres publiés ci-dessus peuvent être approximatifs, les sources variant souvent.

     

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  • VINEXPO SE PENCHE SUR SON AVENIR

    par Daniel J. Berger | Mai 25, 2019

    Le dernier salon Vinexpo, rendez-vous mondial du vin dont la 20ème édition s’est tenue du 13 au 16 mai dernier à Bordeaux, a laissé son public dans la perplexité : des changements importants sont en cours, ce salon incontournable ne le sera peut-être plus, en tout cas pas de la même façon.

    Pourquoi vous parler de ce salon d’exposition mythique apparemment sur le déclin ? Parce qu’une journée passée à Vinexpo en vaut cent dans les vignobles à travers la planète. Le visiter est une expérience unique. J’y ai filmé des heures et des heures d’interviews, qui seront peut-être un jour diffusées. J’y ai vécu des jours et des jours à rencontrer des professionnels; à participer à des dégustations extraordinaires comme cette année avec Marc Almert, meilleur sommelier du monde 2019; à me perdre dans les travées-rues de cette ville éphémère et qu’on ne reconnaît plus d’une fois à l’autre, exténué mais heureux. Voilà pourquoi.

     

     

     

    À gauche, Marc Almert, allemand, 27 ans, meilleur sommelier du monde 2019.
    À droite, Olivier Poussier, français, 55 ans, meilleur sommelier du monde 2000 (à 36 ans).

     

     

     

    Le temps est passé où le palais des expositions était relié au palais des congrès par une longue passerelle suspendue au-dessus du lac, et où une noria d’hélicoptères transportant des acheteurs et négociants d’une cinquantaine de pays allaient et venaient au-dessus des trois bâtiments gigantesques, desservis par des navettes de minute en minute et bordés de restaurants bondés. C’était ici, à Bordeaux-Lac, pendant quasiment une semaine, une véritable ville de 40 000 habitants, une ville de rêve où l’on pouvait rencontrer Indiens, Chinois, Australiens, Néo-Zélandais, nord et sud Américains, Européens de toutes nations (Europe Œnologie Les Verres *), et faire connaissance avec leurs innombrables vins pour un dépaysement garanti.

    * formule imaginée par lesgerards.com

    Un rêve de ville cosmopolite dont les habitants les plus représentatifs se retrouvaient à des dîners somptueux aux châteaux Haut Brion, Mouton Rothschild, Lafite ou, comme cette année Yquem, où le Conseil des Grands Crus Classés avait convié 400 invités dont Jamie McCourt ambassadrice des États-Unis, Bernard Arnaud (LVMH, propriétaire d’Yquem et de Cheval Blanc), Martin Bouygues (de Château Montrose), Eric de Rothschild (de Château Lafite), Frédéric Rouzaud (PDG de Roederer), Xavier Niel (PDG de Free), Thierry Breton ancien ministre de l’économie, Nicolas Florian nouveau maire de Bordeaux, Philippe Starck, Maximilian Riedel (les verres), ou encore Christophe Navarre (président du conseil de surveillance de Vinexpo), etc., etc.

    Les choses doivent évoluer. Depuis les trois dernières éditions, la baisse du nombre d’exposants (à peine 1 600 cette année) et de la fréquentation depuis les trois dernières éditions a contraint les organisateurs à un changement profond de modèle. Même si les volumes d’affaires sont restés soutenus nous dit-on, on compte en moyenne 20 à 30% d’exposants et de visiteurs en moins lors des dernières éditions, qui ont lieu une année sur deux.
    Mais, simultanément à ces baisses de fréquentation, Vinexpo est devenu un groupe international et une marque qui se décline sur trois continents, en Asie à Hong-Kong, à Tokyo et bientôt à Shanghai, aux États Unis à New York, et en Europe à Bordeaux et très bientôt à Paris. Pour devenir « le leader mondial des organisateurs de salons des vins et spiritueux » annonce Rodolphe Lameyse (droite), nouveau directeur général de 46 ans arrivé il y a un mois : « Vinexpo ne disparaît pas, il se démultiplie. »

    Vinexpo en mutation à Bordeaux…
    À partir de la prochaine édition en 2021, le salon va se devenir annuel en conservant des surfaces d’exposition importantes mais sans doute plus qualitatives, en offrant du « off », des conférences et symposia internationaux, des dégustations grand public telles les WOW! (World of Organic Wines, ci-dessous) très fréquentées, et des soirées select dans les châteaux. Et il se calera à l’époque des Primeurs en avril, moment traditionnellement réservé aux dégustateurs professionnels et aux acheteurs (4 000 cette année), pour devenir un vrai marché, une Semaine Mondiale du Vin — accord encore à trouver avec l’UGCB, l’Union des Grands Crus de Bordeaux et pour l’appellation, et avec la CCI de Bordeaux, propriétaire de l’appellation, comme celle de Vinexpo dont elle a été fondatrice en 1981 et aujourd’hui principale actionnaire.
    Vinexpo opère donc une vraie mutation, passant d’organisateur de salon d’exposition à offreur international de contenus experts, dans un cadre régional d’œnotourisme. Cette stratégie de conquête est directement tournée contre le salon Prowein de Düsseldorf qui a réussi tranquillement à siphonner les clients de Vinexpo année après année.

    … débarque à Paris
    L’idée de s’installer à Paris a mis du temps à faire son chemin, se laissant souffler la priorité par le groupe Wine Paris, fusion récente des salons Vinisud et Vinovision, avec lequel Vinexpo vient de sceller une alliance. Grandes manœuvres : Wine Paris et Vinexpo vont tenir salon commun du 10 au 12 février 2020 prochain Porte de Versailles : « cette initiative collective est attendue par la filière vin et spiritueux » assure Rodolphe Lameyse. C’est aussi une manière de « bordurer » la concurrence « en lui adressant un signal fort, la création du premier grand rendez-vous à Paris des professionnels du vin du monde, confortant le savoir-faire incontestable de la France en matière de culture viticole et renforçant son rayonnement à l’international. » Cocorico, qu’on se le dise !

    Ouverture sur les États Unis
    Les USA sont le premier marché mondial de consommation. Vinexpo veut y être et s’y développer avec des offres exclusives comme One to Wine Meetings, service gratuit de rendez-vous commerciaux programmés avec des visiteurs qualifiés, ou WOW!, espaces d’exposition et de dégustation dédiés exclusivement aux vins bio et biodynamiques, qui ont eu un bon succès à Bordeaux.

    La 2ème édition de Vinexpo a eu lieu à Manhattan en mars, accueillant l’Argentine, l’Autriche, la France, l’Allemagne, la Grèce et l’Italie ainsi que le Portugal, la Russie, l’Afrique du Sud, l’Espagne et les USA, et pour la 1ère fois, la Chine, la Roumanie et la Serbie.

    Explorateur intercontinental
    On aura compris que Vinexpo veut cesser d’apparaître comme un rentier bordelais, même en en cure d’amaigrissement, mais bien plutôt comme un explorateur intercontinental. Le groupe a créé Vinexpo Explorer, événement itinérant dont la dernière édition s’est tenue à Sonoma en Californie. La prochaine sera en Beaujolais fin septembre.
    Quant à l’Asie, Vinexpo Tokyo se tiendra au 2ème trimestre 2019 et Vinexpo Shanghai, allié au géant chinois Alibaba, en octobre de cette année.

    Alors mesdames, on y croit ?

     

     

     

     

     

     

    Crédits photo Philippe Labeguerie, Jean-Bernard Nadeau
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  • CROIRE ET COMPRENDRE: SÉBASTIEN LAPAQUE

    par Daniel J. Berger | Avr 30, 2019

    Un auteur (romancier) parle d’un auteur (vigneron). Nous avons choisi de revenir sur le livre de Sébastien Lapaque « Chez Marcel Lapierre » paru en 2004. Tous simplement parce qu’il trace une des voies du commentaire littéraire sur le vin comme ce blog l’ambitionne.

    « Après tout, qu’est-ce que la littérature ? Elle tient tout entière dans ces deux phrases magnétiques [de la lettre de Madame de Sévigné « Ma chère bonne… »]

    Madame de La Fayette remonte toujours le Rhône tout doucement. Et moi, ma fille, je vous aime avec la même inclination que ce fleuve va de Lyon dans la mer : cela est un peu poétique, mais cela est vrai.

    comme elle tient tout entière dans les fulgurances de Vie de Rancé, un livre que je relis tous les ans au mois de juillet mais que j’ai relu en février cette année, je l’avais encore avec moi début mars, j’en ai récité des passages en mangeant des huîtres sauvages de Cancale arrosées de muscadet Amphibolite nature de Jo Landron. »

    Tiens, tiens ! Qui écrit donc avec ce ton lyrique et raffiné qu’on a un peu oublié, qui rappelle celui des écrivains de la génération des Roger Nimier, Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent, Félicien Marceau — les Hussards –, que les manuels de français de l’Education Nationale s’obstinent à ignorer, et auxquels on ajoutera leur aîné Jacques Perret, en remontant jusqu’à Marcel Aymé ?

    C’est Sébastien Lapaque (ci-contre). Romancier, essayiste et pamphlétaire, latiniste, journaliste au Figaro Magazine, au Monde Diplomatique, au Point, pigiste un peu partout, « talentueux écrivain de droite qui dit merde à la droite » selon l’Obs, il nous a confectionné un petit article savoureux — forcément savoureux venant de lui qui a pour ami le cuisinier béarnais Yves Camdeborde (1) –, dans La Revue des Deux Mondes de mai 2019 (pp. 100- 106) : une visite des préfaciers du Livre de Poche des débuts.

    Roger Nimier éclairait alors Guy Schoeller, directeur de la collection et mentor de Françoise Sagan, sur le choix d’auteurs dont certains encore au purgatoire dix ans après l’Occupation comme Marcel Jouhandeau pour la Vie des douze Césars de Suétone ou Jacques Chardonne pour La Sonate à Kreutzer de Tolstoï. Et introduisait les jeunes Hussards justement, encore peu connus et souvent dans le besoin (de piges) — Antoine Blondin pour les Contes du Far West de O’Henry et le Cousin Pons, Félicien Marceau pour Madame Bovary et César Birotteau, Michel Déon pour Illusions perdues, Nimier lui-même pour Le Rouge et le Noir. Et puis Jacques Perret pour un volume réunissant de petits chefs d’œuvre de Balzac, L’illustre Gaudissart, Z. Marcas, Les Comédiens sans le savoir, Gaudissart II et Melmoth réconcilié. Et aussi Pierre Boutang pour Les Possédés.

    Même s’il les possède dans une autre édition, Sébastien Lapaque aime fouiner chez les bouquinistes et acheter, pour le prix d’un café, ces Livre de Poche à couverture un peu salie et papier bon marché, pour leurs préfaces publiées dans les années 1953-68 : Maximes et Pensées de Chamfort préfacées par Camus, Bouvard et Pécuchet par Queneau, Les Fleurs du mal par Sartre, les Mémoires du Cardinal de Retz par Morand, qui présentait aussi Adelaïde (Gobineau), Les Dames galantes (Brantôme), Le Vicomte de Bragelone (Dumas), ou Une Vieille maîtresse (Barbey d’Aurevilly), par exemple.

    Comme celle de Julien Gracq en 1964 pour les Mémoires d’Outre Tombe, sous le titre Le grand paon, déjà publiée dans Préférences chez José Corti (1961), ces textes souvent se suffisent à eux-mêmes tout en donnant envie de lire et relire le texte qu’ils préfacent. Ils mériteraient une édition commune, sans doute impossible en raison des droits. (1)

    Pourquoi parler de lui dans mtonvin.net ?

    Parce qu’évidemment, il connaît le vin et qu’il a écrit un Chez Marcel Lapierre — vigneron pionnier du bio à Villié-Morgon que tout le monde respectait avant sa mort en 2010 et ne cesse de vénérer depuis. Ce petit livre paru en 2004 campe bien l’ambition de notre blog : goût, connaissance et culture du vin, placé sous le signe de la littérature et de la poésie, soignant la langue et le phrasé du récit, avec curiosité, sincérité des dégustations, bienveillance et fidélité envers les vigneronnes et vignerons.

    En mars 2011, j’en avais lu la première édition (ci-contre, publiée dans la collection Ecrivins chez Stock), sur la plage du Tembo House de Zanzibar, tout près du débarcadère des ferries ensablés, destination rêvée (le nom du lieu, comme Valparaiso) mais qui n’a pas développé en moi d’effet nostalgique marquant. Nulle coquetterie sur l’endroit, mon épouse et moi étions en voyage de noces, l’un des nombreux après le premier, qui n’a jamais eu lieu. (2)

    Sans doute sous le coup du désastre de Fukushima qui se propageait en direct sur les écrans de télévision de l’hôtel, j’étais passé à côté de ce petit chef d’œuvre de précision historique et d’amour fou, qu’un simple survol ne peut satisfaire. Sébastien Lapaque nous parle notamment de Jules Chauvet (à droite), qu’il qualifie de « Bouche d’or » (déguster et dire le vrai), négociant-éleveur en Beaujolais, chercheur et pédagogue, mort en 1989 à 82 ans. Cet homme d’hier et d’après-demain a le premier réénoncé les règles de la viticulture bio bien avant qu’on la nomme ainsi, en professant de « libérer les vins des levures exogènes, de la chaptalisation, de la filtration, de l’acide tartrique et surtout de ce maudit anhydride sulfureux qui fait tant de mal. » Si Lapaque en parle longuement c’est qu’il a beaucoup influencé Marcel Lapierre, parmi tant d’autres.

    Il nous parle aussi de Pline l’Ancien (3) pour sa lucidité sur le maquillage des vins au 1er siècle, déjà, et sur le sens lucratif des propriétaires de vignobles, déjà. De Karl Marx, en se gardant de jouer au jeune-hussard-droite-alcoolisée, qui, lui aussi, dénonçait la viticulture capitaliste exploitant non seulement le travailleur appauvri mais aussi le sol appauvri, en ruinant ses ressources de fertilité. Et de Hegel et de Guy Debord.

    Par son amour et son respect du vin qu’il aime (4), qui le poussent à approfondir sa connaissance concrète de la conception traditionnelle du vin année après année, du travail de la vigne et de la récolte, de la vinification et de l’élevage, et à l’écrire avec simplicité, dévouement à la cause du bon, et considération de et pour l’humain, Sébastien Lapaque montre le chemin à l’écrivin.

    Dans Chez Marcel Lapierre, on lira son récit de l’aventure finalement pitoyable du beaujolais nouveau entre 1956 (15 000 hectolitres produits) et 1990 (600 000). En 2003, 500 viticulteurs avaient disparu, ce qui rend « plus héroïques et plus sympathiques les efforts de ceux [restants ou nouveaux] qui luttent pour redonner au beaujolais une part de sa sincérité native, » les onze crus, autant que le primeur « messager avant-coureur, […] vif, lampant, agile, friand, vin de soif et d’amitié qui donne envie de se retrouver autour d’un tonneau chargé de verres et de victuailles, et de se raconter des histoires. »

    Marcel Lapierre né en 1950 (ci-contre), avant même de rencontrer « le Socrate du Beaujolais » Jules Chauvet, « se faisait une certaine idée du vin, » s’employant à « rentrer en cave un gamay noir à jus blanc, riche de ses seules levures indigènes. »

    Au fil des années il abandonne un à un les produits phyto- sanitaires, pesticides, herbicides, fongicides conseillés par l’enseignement professionnel à la fin des années 60, époque du tout chimie.

    Il voyage, Bordelais, Loire, Champagne et se rend compte que les vins qu’ils aiment ne ressemblent pas à ceux qu’il fait : en Alsace il réalise que la complexité qu’il recherche est liée au volume de terre fouillé par les racines pour survivre et à leur profondeur. Tout commence par le travail du sol.

    En 1978 première tentative de vinification comme le faisaient son père et son grand-père, sur 40 ha.

    En 1983 nouvelle tentative : vinification et mise en bouteille sans soufre. On le prend pour un fou. Et puis en 1988-89 il atteint au « tout raisin », difficile à maîtriser — attaques bactériennes, recomposition des levures mortes (les lies), odeur désastreuse d’entrailles, amertume… Après vingt ans d’efforts, rien n’est encore gagné. Alors à partir de 1995, il arrête de tâtonner et produit son Morgon en trois cuvées : entièrement nature; non filtrée légèrement sulfitée; filtrée et sulfitée. La réputation de Marcel Lapierre est devenue mondiale, il vend tout son vin chaque année.

    Le chapitre « Théorie de la dérive » décrit Lapierre comme quelqu’un sans dogmatisme, loin des certitudes du discours sur le vin naturel, qui a aimé donner et partager, après avoir été spectateur amusé et complice du situationnisme d’Alain Braik, et de Guy Debord (à droite) qu’il a connu en 1973 après l’auto- dissolution de l’Internationale Situationniste. Il était jeune et n’avait pas encore les responsabilités de vigneron que le décès subit de son père cette année-là va obliger à endosser : Debord avait été pour lui d’abord un compagnon de beuverie à Saint-Germain-des-Prés (5).

    La révolution « Lapierre l’a accomplie dans la vinification de ses beaujolais en appliquant les principes d’une nouvelle hygiène avec une compréhension à la fois intuitive et scientifique de la microbiologie du vin. »

    On pardonnera à Lapaque son anti-américanisme (Robert Parker, le vin californien) sans lequel il ne serait pas tout à fait amateur français, et aussi son Bordeaux bashing à la mode il y a dix ans dogmatique, inutile (« je ne bois jamais de bordeaux, » tant pis pour lui). Son franco-centrisme grande gueule — il ne parle et ne boit que des vins de l’Hexagone, lui qui pourtant proclame qu’aimer la France, c’est aussi, c’est toujours aimer autre chose que la France.

    Et aussi sa charge un peu hors sujet contre le bio, même si elle sonne parfois juste : point de salut selon lui hors la certification Demeter, qui garantit que 100% des ingrédients d’un produit sont d’origine bio, les autres, AB et Agriculture biologique ne garantissent finalement pas grand chose.

    Et on regrettera qu’il n’évoque pas l’épouse de Marcel Lapierre, Marie, qui a poursuivi l’exploitation en continuant de transmettre à son fils Mathieu et sa sœur Camille le savoir faire de leur père décédé à juste 60 ans : comme le disait Michel Bettane en 2014 au festival Musica Vini, devant Claude Papin (Pierre Bise, Anjou) et Xavier Perromat (Château de Cérons) : pas de grand vigneron sans sa femme…

    Adieu Marcel

    Le dernier chapitre, « Le bonheur aux Chênes », la propriété Lapierre étendue, aujourd’hui à sa quatrième génération, est sans doute le plus inspiré (avec l’aide du morgon). Lapaque y a passé plusieurs jours à déguster des bouteilles historiques, des 1985, des 1996, des 2000, « des morgons qui morgonnaient, mais qui souvent pinotaient, grenachaient, carignanaient, embrassant tous les vins que nous aimions, nous faisant voir du paysage, nous racontant des histoires… » Et à échanger avec celui qu’il qualifie d’artiste « plus sensible au rendu qu’à la méthode, […] qui ne s’embarrasse pas de superflu, de phrases, de discours, de colères, […] qui sait ce que faire veut dire et continue de chercher sans forcément trouver. » Touché et touchant, Lapaque regrette de devoir conclure, avec le sentiment de ne pouvoir restituer ces moments de dégustation, de franchise et de friandise qui l’ont marqué à jamais (6).

    Cette conclusion la voilà, c’est celle de Jules Chauvet, qu’il cite : la perfection d’un vin n’est pas seulement proportion harmonieuse des arômes entre eux et par rapport au tout. Elle est cette mystérieuse circulation qui permet au monde d’en bas de participer à la béatitude de celui d’en haut.

    Et maintenant  la nôtre, en forme d’ouverture : ce Chez Marcel Lapierre a posé la première pierre du bistro Lapaque de plus en plus fréquenté, ce petit livre fondateur possède les qualités essentielles que l’auteur va développer dans ses ouvrages postérieurs, rares chez un écrivain, car allant au fond des choses, inspectant, écoutant, goûtant, sachant ce qu’il écrit, et croyant à son engagement envers le vin nature. Croire : « ce n’est pas pour croire que je cherche à comprendre, c’est pour comprendre que je crois. Car je crois également que je ne comprendrais pas si je n’avais pas cru, » dixit Saint Antelme de Cantorbéry, cité en exergue de sa Théorie de la bulle carrée qui vient de sortir chez Actes Sud et que nous allons commenter bientôt.

     

    À SUIVRE, DONC…

     

    (1) Sébastien Lapaque a lui-même préfacé un Rabelais et un Madame de Sévigné (Librio); Aux portes des ténèbres : relation de captivité d’Angélique de Saint-Jean Arnaud d’Andilly (La Table Ronde, la petite vermillon); J’ai déjà donné de ADG (Le Dilettante); Sous le soleil de Satan (Le Castor Astral) et Brésil, terre d’amitié (La Table Ronde, la petite vermillon) de Georges Bernanos ainsi que Mon vieil ami Bernanos de Paulus Gordan (Ed. du Cerf); ou encore Panégyrique de Saint François d’Assise de Bossuet (Éd. du Sandre); L’Argot du bistrot, de Robert Giraud (La Table Ronde, la petite vermillon); Des petites fleurs rouges devant les yeux, de Frédéric Fajardie (La Table Ronde, la petite vermillon); et Le Palais de l’ogre, de Roger Nimier (La Table Ronde, la petite vermillon). Serait-il envisageable que ces préfaces soient republiées en un volume ?
    (2) Chez Marcel Lapierre a paru chez Stock en 2004 et été réédité en 2010 et 2013 à La Table Ronde, collection la petite vermillon.
    (3) « Né et mort au premier siècle de l’ère chrétienne, contemporain de Néron, Pline l’Ancien avait compris beaucoup de choses à travers ses observations de terrain et sa lecture des auteurs anciens. Ainsi avait-il noté la diversité des cépages et la variété des terroirs. Distinguant les vins naturels des vins artificiels, il se désole de savoir qu’il s’est monté des fabriques où l’on maquille le vin à la fumée, le colore et l’aromatise. Il n’a que mépris pour ce vin truqué à la mode de l’Antiquité : « il est un produit de l’art, non de la nature ».
    Pline l’Ancien écrit beaucoup mieux qu’on ne le prétend couramment. Ce n’est certes pas Tacite, mais il a de grands moments. « Le vin est aussi une matière à merveille« , jure-t-il en tête du XXIIème chapitre de son étonnant livre XIV d’Histoire naturelle. Mieux que La Pléiade éditée en seule langue vulgaire, l’édition bilingue établie par Jacques André, publié par Les Belles Lettres en 1958 avec une couverture rouge frappée de la louve romaine, que je possède. Je n’abuserai personne en prétendant me régaler exclusivement du latin de Pline imprimé sur les pages de droite. » Sébastien Lapaque in la Revue du Vin de France, 2012 (extraits).
    (4) En 2004, outre le Morgon de Marcel Lapierre, Sébastien Lapaque retenait le Fleurie d’Yvon Métras, les aligotés de Michel Couvreur, les Cheverny d’Hervé Villemade et de Thierry Puzelat, Arbois de Pierre Overnoy, Bourgueil de Catherine et Pierre Breton, pinot noirs d’Alsace de Christian Binner, Chinon d’Alain Lenoir, Cornas de Thierry Allemand, Banyuls du Casor des Mailloles, Patrimonio rouge d’Antoine Arena, Mâcon de Gérard Valette, Saumur Château Yvonne, Saint-Joseph d’Hervé Souhaut, Anjou de René Mosse, Plumes d’Ange de Claude Courtois (sauvignon de Sologne), Côtes-du-Rhône Domaine Gramenon, Les Foulards Rouges de Jean-François Nicq (Roussillon)…
    (5) Guy Debord disait « je ne connais aucune déception qui résiste à un morgon de Marcel Lapierre, » et écrivait « dans le petit nombre de choses qui m’ont plu, et que j’ai su bien faire, ce qu’assurément j’ai su faire le mieux, c’est boire. Quoique ayant beaucoup lu, j’ai bu davantage. J’ai écrit beaucoup moins que la plupart des gens qui écrivent; mais j’ai bu beaucoup plus que la plupart des gens qui boivent... », un passage de Panégyrique que Marcel Lapierre savait par cœur.
    (6) Sébastien Lapaque a publié plus d’une trentaine de romans, nouvelles, récits, essais, pamphlets, anthologies. Et dans le domaine du vin, notamment :
    – Théorie de la bulle carrée, Actes Sud, 2019 – Bio et biodynamie, viticulture et sylviculture, histoire et géographie, géologie et botanique. Et littérature…
    – Des livres, des vignes, des hommes, des arbres, La Revue des deux mondes (juillet-août 2018), à propos d’Anselme Selosse (Champagne nature, sujet de Théorie de la bulle carrée).
    – Avec Yves Camdeborde : Room Service, Actes Sud (2007) et Des tripes et des lettres, Éd. de l’Épure (2007).
    – Petit Lapaque des vins de copains, Actes Sud (2006, nouvelle édition en 2009).
    – Pot-au-feu au Bristol, chabrot au morgon de Marcel Lapierre, avec Eric Fréchon, Ed. Gérard Guy (2004).
    – Deux ou trois fois, cent fois Chinon ! La Revue des deux mondes (janvier 2000), que mtonvin.net va relayer si l’auteur en est d’accord.
    – Triomphe de Dionysos – Anthologie de l’ivresse (50 extraits), en collaboration avec Jérôme Leroy, Actes Sud, collection Babel (1999).

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  • UN CONCOURS AMPHORE EN DEMI-TEINTE

    par Daniel J. Berger | Avr 17, 2019

    La 23ème édition du concours Amphore, pionnier en matière de viticulture bio, plus grande dégustation de vins bio à Paris, a été l’occasion pour son sympathique fondateur Pierre Guigui (ci-contre) d’un point rapide sur l’état du bio en France.

     

    Aujourd’hui, environ 6 000 viticulteurs pratiquent la viticulture biologique ou sont en période de conversion. Soit environ 10% de la surface totale du vignoble. Pierre Guigui a remarqué non sans humour qu’à ce rythme de progression depuis 2007, il faudra 170 ans pour que le vignoble français passe au bio en totalité.

     

    En bref, la filière viticulture bio française en 2016 c’était une production de 1,82 million hl (contre 45 562133 hl au total). Entre 2013 et 2015, le vignoble bio a progressé de 37 %, et le marché français du vin bio qui a augmenté de 33 %, compte pour 15% du marché en valeur. En 2016, la viticulture biologique en France comprenait 5 263 exploitations avec 58 638 ha de vignes. La superficie actuelle est passée à 70 740 ha contre 835 805 ha au total, soit 9% du vignoble.
    .

    Et en Europe ? En 2015, plus de 280 000 ha de vignes étaient cultivés en bio dans l’UE soit environ 9% du vignoble. L’Espagne, l’Italie et la France se partagent 90% du vignoble bio européen.

    CONCOURS AMPHORE : RÉSULTATS

    Aux concours de dégustation ouverts à tous les pays producteurs et à toutes catégories, les vins bio se distinguent par des notations plus importantes que la proportion de leur participation (11% de bio au Concours Mondial de Bruxelles), notamment en Angleterre où ils atteignent souvent 30% des médaillés. La question ne se pose pas au Concours Amphore où tous les vins sont bio (et biodynamie).

    Le lundi 15 avril dernier, la dégustation à l’aveugle du jury Amphore dont je faisais partie comprenait 18 vins rouges de Bergerac, Fronton et Gaillac. Les bouteilles en lice s’étageaient de 2015 à 2018, incluant un 2008.

    Notre jury a médaillé un tiers des vins (dont trois avaient des défauts et n’ont pas été notés).

    Les six vins rouges médaillés du jury 11, ci-dessus de gauche à droite :

    — Tot Ço Que Gal (Tout ce qu’il faut) – AOC Fronton 2016 – Château Plaisance – NC
    — Tertres du Plantou
    – AOC vin de Bergerac 2016 (médaille d’or) – Château Tertres du Plantou – NC
    — d’Ambre – IGP Comté Tolosan 2018 (médaille d’or) – Les Fées Nature / Maison Labastide – 6,90 €
    — Esquisse – Gaillac 2018 – Domaine Rotier – NC
    — Jardins Saint-Louis – Fronton 2016 – Pas d’information – NC
    — Les Chênes de Saint-Louis – AOC Fronton 2015 – 2ème vin de Château St-Louis – 8,95 €

    Photo de gauche : le grand maître Michel Dovaz (90 ans) auteur de très nombreux ouvrages et dégustateur implacable.
    Photo de droite : l’un des 4 dégustateurs du jury n° 11 et votre serviteur (à droite) prenant connaissance de la liste des vins.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Cette année ont participé 512 vins bio et en conversion de toutes les régions de France, d’Allemagne, d’Autriche, Grèce, Italie, Espagne, Hongrie, dégustés par 150 jurés provenant de France, d’Angleterre, Italie, Luxembourg, Norvège, Suisse, … 150 médailles ont été attribuées récompensant 29% des participants.

    Conclusion en demi-teinte

    Malgré ces bons résultats, une certain scepticisme se fait jour à travers les remarques diffusées aujourd’hui par les organisateurs.

    « Avec une vague verte à tous les étages, il faudrait se réjouir. Des bio en veux-tu en voilà, voici de la Haute Valeur Environnementale avec trois niveaux (HVE pour les intimes), des non bio encore plus bio que les bio, ils sont là, même s’ils refusent tout contrôle…

    A en croire les commentateurs, la vigne et l’agriculture en général n’ont jamais été aussi vertes et responsables. La vigne bio cela a été 11% d’augmentation entre 2016 et 2017. Enfin… 11% de pas grand-chose ça reste pas grand-chose ! A ce rythme, il faudrait attendre 170 ans pour ne plus voir de produits chimiques et de synthèse dans les vignes…

    Et pourtant, malgré ce tsunami écolo et selon les ministères de la transition écologique et de l’agriculture, l’année 2013 a vu une hausse d’utilisation de produits phytosanitaires par rapport à 2012. De plus, « sa valeur moyenne triennale 2014-2016 a même augmenté de plus de 12 % par rapport à la moyenne triennale 2009-2011, » une belle progression qui se consolide dans la même proportion en 2017 avec 12,4 % d’augmentation.»

    La conclusion de Pierre Guigui (ci-contre) néanmoins satisfait de son concours, est sur les progrès du bio manifestement amère :  « toujours plus de bio, de HVE, d’affiliés et autres tours de passe-passe et… toujours plus de produits phytosanitaires ! Cherchez l’erreur, sachant que la vigne n’est que de 3% de la surface utile agricole mais pas loin de 20 % des produits phyto utilisés. »

    Photos Pierrick Bourgault / Concours Amphore
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  • DE LA LONDE-LES-MAURES A BANDOL (6/6)

    par Daniel J. Berger | Mar 30, 2019

    Suite et fin de notre escapade en Provence d’octobre 2018, voici la relation d’une dégustation le 16 mars dernier de cinq Bandol rouges 2015 rencontrés lors de notre périple, opérée à l’aveugle par dix amis de Mtonvin qui n’étaient pas du voyage.

    Domaines en lice, dans l’ordre de la dégustation :

    Domaine DUPUY de LÔME – 90% mourvèdre, 10% grenache                                        (17 €)
    Domaine de La TOUR du BON – 55% mourvèdre, 30% grenache, 15% cinsault            (22 €)
    Domaine TEMPIER – 70-75% mourvèdre, grenache et cinsault, 2% vieux carignan       (28 €)
    Château CANADEL – 73% mourvèdre, 20% cinsault, 5% grenache, 2% syrah               (23 €)
    Domaine de TERREBRUNE – 85% mourvèdre, 10% grenache, 5% cinsault                   (28 €)

    Les bouteilles étaient masquées par des « chaussettes » (ou « cachottiers »). Elles avaient été débouchées 2h30 au préalable. La moitié du contenu a été servie en carafe. Le vin de calage était un Terrebrune rosé 2017
    Notation /20 : oeil /3, nez /6, bouche /8, harmonie-équilibre /3.

    RÉSULTATS

    TERREBRUNE     16,2 / 20

    Qualité de l’ensemble, fondu des tannins, intensité,
    sans doute encore un peu trop sur l’alcool.

     

    CANADEL           15,6 / 20 (trois 18/20)

    Intense et capiteux. Belle fusion tannique avec de la douceur. Boisé légèrement présent. Amplitude dans la discrétion.

     

    TOUR du BON     14,4 / 20

    Intensité, acidité un peu agressive, équilibré.
    Encore trop jeune.

     

    TEMPIER              14,4 /20

    Équilibre, léger boisé, fondu tannique.
    Encore jeune.

     

    DUPUY de LÔME   13,9 /20

    Chaleureux, velours, un peu alcooleux.
    Jeune.

     

    CONCLUSION : SIDÉRATION ET ENTHOUSIASME

    Découvrant le Bandol rouge pour la plupart d’entre eux, raison pour laquelle nous souhaitions leur faire partager après notre périple, les dégustateurs ont été très surpris par la puissance alcoolique des 2015 titrant 14° en moyenne, qualifiés par certains d’ « alcooleux. » Les jugeant pas encore tout à fait prêts (« jeunes »), ils ont en majorité apprécié avec enthousiasme leur corpulence (« capiteux »), leur race, leur intensité et leur équilibre (« fondu »).

    Ils ont observé que le classement de la qualité est à peu près parallèle à celui du prix.

    Certains auront pu réfléchir a posteriori aux plats sur lesquels les servir — filet de bœuf au mourvèdre et fondue d’échalottes, jarret de veau aux aubergines, ou encore poulet à l’estragon (recommandés par David Cobbold dans son ouvrage Bandol (Flammarion 2001).

    On constate que l’aération plusieurs heures en carafe s’impose à ces vins dont la garde est de 15-20 ans.

    Ce sont des vins durables dont les prix paraissent assez élevés, mais c’est sans intégrer leur longévité.

    — TERREBRUNE se classe 1er et c’est mérité.
    — CANADEL confirme son ascension au sein des meilleurs Bandol, cercle assez fermé qu’il a intégré d’emblée à la première vinification des jeunes propriétaires en 2014.
    — TEMPIER bien que re-goûté, n’a pas cette fois rallié tous les suffrages.
    — La TOUR du BON se tient avec discrétion dans les tout premiers Bandol.
    — DUPUY de LÔME doit sa note (inférieure à son niveau) à une attaque légèrement agressive due à l’oubli du carafage effectué sur les quatre autres servis en suivant. Avec nos excuses envers ce beau vin qui a été après CANADEL l’autre révélation de notre passage à Bandol.

    Cette dégustation s’est tenue au Hameau de Bellebranche à Saint-Brice (53290) le samedi 16 mars de 19h à 20h, menée par Géraldine des Horts qui l’accueillait chez elle, en respectant la parité féminin-masculin. Y ont participé Mmes Bully Berger, Florence Dexant-Dreux, Bénédicte Mersch, Anne Postec, et MM. Patricio Cadena Pérez, Benoît Combes, Yves des Horts, Vincent Dreux, Cyrille le Tourneur d’Ison. La grille de notation était inspirée des concours professionnels Ligers (vins de Loire), Bettane+Desseauve (Prix plaisir), Amphore (vins bio) et d’autres. On admettra qu’en comparaison aux dégustations professionnelles, ces vins sont sous-notés d’environ un point.
    .

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