par Daniel J. Berger | Nov 25, 2009
NOËMIE DE SAVANNE
Adieu doudoune, good bye col roulé, fini le marcel et les doubles épaisseurs, moonboots à la remise : le réchauffement est là, le froid est devenu exotique.
Le festival du film d’environnement à Paris — une bonne dizaine sur le sujet du changement/réchauffement climatique — et la conférence de Miguel Torres le 13.11 dernier au WineFuture Rioja ’09 de Logroño (voir posts des 17 et 22.11) ont enfoncé le clou. Et les mares sont vides, les puits à sec et les calottes glaciaires continuent à fondre.
Volià ce que disait Miguel Torres, président des Bodegas espagnoles qui portent son nom : « on ne peut plus continuer à faire la même qualité de vin si la température continue à monter et le climat à changer ! Et pour chaque bouteille produite, on dégage environ deux kg de CO2. De nouvelles procédures de recyclage doivent donc être mises en oeuvre, mais c’est un challenge majeur pour les producteurs, comme la réduction de leur consommation d’eau. »
Bon, c’est chaud.
Et alors ? À part le carbone ennemi, la vigne va progresser en Hollande, en Angleterre, au Danemark même ? Pourquoi pas du sauvignon autour de la Baltique, avec les harengs ? Quels cépages sudistes vont-ils monter au nord, et quels nordistes descendre au sud ? Le grenache va pousser en Val de Loire, la syrah en Ile de France, et le tempranillo remplacer le petit gris de Toul ? Les vins de glace, on en a encore pour longtemps ? On va enfin cesser de chaptaliser ?
Sans réponse, nous allons interroger les uns et les autres — des climatologues, historiens du climat, sociologues de la température, experts INRA et pourquoi pas… des vignerons.
À suivre.