TOUCHÉ EN PLEIN CŒUR PAR UN COS D’ESTOURNEL
DENIS GROZDANOVITCH
Nous relayons avec plaisir le délicieux billet de Denis Grozdanovitch « hédoniste curieux de tout, rêveur épicurien » dégustant un Cos d’Estournel.
Dans un petit opus goûteux, Minuscules extases (Nil Editeur), « qui conte un monde de bien-vivre », et se remémore le goût de ce vin dont il tait l’année « d’une telle spiritueuse spiritualité ».
Grande finesse analytique d’impressions demeurées intactes, celles que seuls procurent les très grands vins, mais qu’il est si difficile de faire remonter du profond de la mémoire par les mots.
«… une sorte de sourde joie indicible s’emparait de moi, je commençai de trouver une qualité qualité exceptionnelle à cette soirée improvisée et je vis que mes deux camarades étaient à l’unisson de cette croissante félicité. L’ébriété qui nous avait saisis n’était en rien cette franche gaieté qui précède l’ivresse, mais plutôt, s’il était possible de le formuler ainsi, un discret bonheur à exister, sans autre forme de procédure. La conversation se révéla d’une douceur poétique inusitée et l’habituelle pudeur à deviser des choses les plus simples dissipée.