LES QUATRE SAISONS DU BUVEUR : 4/4 — LE PRINTEMPS
PIERRE CHALMIN

Printemps, Été,
Automne et Hiver,
c’est pas par hasard
si c’est dans cet ordre,
c’est pour pas être obligé de refaire tous les calendriers…
4. QUAND C’EST TROP PRINTANIER…
… en avance, ça sera automnal en avance aussi forcément puisque les saisons vont ensemble. Voici l’écueil redoutable d’un florilège saisonnier : il faut esquiver l’anachronisme, demeurer sourd aux sirènes enivrantes dont l’une propose perfide Janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, août, septembre, octobre, novembre, décembre… maintenant dans le désordre…, quand l’autre susurre insolente Printemps, été, automne, hiver, c’est la fuite en avant ces conneries, alors que la troisième, mélomane et portée sur la métaphore, tranche follement Les 4 saisons de Vivaldi, j’ai écouté ça, c’est interminable ! 2 saisons, ça suffisait largement.
Postulons donc hardiment l’existence des saisons, climat mais surtout atmosphère : Y’a que ces cons de Parisiens pour pas être sensibles au rythme des saisons ! – Même les oiseaux y sont moins cons que les Parisiens. – Au moins y volent, eux ! (suite…)
Les tout récents posts consacrés aux vins d’Israël m’ont remis en mémoire une intéressante dégustation entre amis La Barrière dans notre chère campagne mayennaise au cours de la quelle le Yarden de Golden Heights de Galilée s’est classé premier.
de moi, je commençai de trouver une qualité qualité exceptionnelle à cette soirée improvisée et je vis que mes deux camarades étaient à l’unisson de cette croissante félicité. L’ébriété qui nous avait saisis n’était en rien cette franche gaieté qui précède l’ivresse, mais plutôt, s’il était possible de le formuler ainsi, un discret bonheur à exister, sans autre forme de procédure. La conversation se révéla d’une douceur poétique inusitée et l’habituelle pudeur à deviser des choses les plus simples dissipée.
C’est au contact de consultants d’un peu partout, en priorité de l’université Davis (Californie), puis d’Australie et d’Europe,de France notamment, que les jeunes œnologues israëliens se sont formés. Et sont allés parfaire leurs connaissances dans les pays de tradition vinicole. Aujourd’hui ils sont à l’œuvre chez eux, le premier d’entre eux, Sasson Ben Aharon qui dirige Binhyamina; Loir Laxer, diplomé de l’école de Beaune et ex-collaborateur de Michel Rolland (Carmel); Doron Rav-Hon, formé de même à Beaune (Ella Valley); ou l’original Ze’ev Dunie (ci-contre) aidé de Baruch Langer (Sea Horse).