VITISPHÈRE  | Alexandre Abellan | 17 07 2019
Les rosés représentent désormais le quart de la production des vins du Val de Loire, le Cabernet d’Anjou comptant pour les 2/3 de ces volumes (315 000 hl).Les rosés représentent désormais le quart de la production des vins du Val de Loire, le Cabernet d’Anjou comptant pour les 2/3 de ce volume (315 000 hl) — Crédit photo InterLoire

Rosé : les ventes de cabernet d’Anjou devancent celles des côtes de Provence en GD.
Avec la douceur qui la caractérise, l’appellation ligérienne Cabernet d’Anjou continue sa croissance progressive dans les linéaires de la grande distribution. Tandis que l’AOC provençale s’y replie, lésée par des prix toujours plus élevés.

Dépassant de 785 hectolitres, les ventes de Côtes-de-Provence sur l’année mobile s’achevant en avril 2019, le Cabernet Anjou devient, en volume, le premier vin rosé d’AOC vendu en hyper et supermarché. Avec 198 190 hl, il représente désormais 20,3 % des ventes de rosés AOC en grande distribution, dans la lignée d’une croissance progressive ces dernières années (19 % sur la période précédente, 18 % avant). Les rosés de Côtes-de-Provence descendent à 20,1 % de parts de marché, dans la trajectoire d’un fort repli (22 % sur la période précédente, 25 % avant).

En termes de présence en linéaire, les deux appellations sont équivalentes, avec plus de références pour les Côtes-de-Provence de 15,5 en moyenne (7 pour le Cabernet d’Anjou) et à l’inverse plus de volumes par référence pour le Cabernet d’Anjou (30,3 litres, contre 13,7 pour les Côtes-de-Provence).

Le prix de vente
« Avec un prix de vente plus accessible et plus stable, l’AOC Cabernet d’Anjou fait ses preuves auprès des consommateurs et se crée une vraie place sur le secteur très concurrentiel des vins rosés » souligne un communiqué de Loire Propriétés, qui revendique le titre de premier opérateur de l’appellation rosée tendre. Si le Cabernet Anjou affiche un prix de vente moyen de 3,73 €/b (+2,4 % en un an), les Côtes-de-Provence sont en moyenne à 5,71 €/b (+ 14,2 %). NB. L’AOC provençale reste leader en valeur (150 M€ de CA), devant le rosé tendre angevin (98,9 M€).

Bashing
Malgré ces performances, « le Cabernet d’Anjou souffre encore trop d’une sorte de bashing de la part de la profession. Demandez à n’importe quel journaliste spécialisé dans le vin, acheteur, caviste, sommelier ce qu’il pense du Cabernet d’Anjou… Vous verrez ! C’est ne pas tenir compte des consommateurs que d’ignorer cette belle appellation » plaide dans un communiqué Bruno Prévot, directeur commercial de Loire Propriétés.

Note from Jim Budd
A British blogger and cyclist, living in Anjou for a long time and outstanding connaisseur of the Loire Valley wines

Cabernet d’Anjou is the Loire’s most important rosé with 5 794 hectares in production in 2016. This compares to 2 019 hectares for Rosé d’Anjou.  Apparently Cabernet d’Anjou now outsells Côte de Provence Rosé.  Presumably this is the case in France.  It is not so however in the UK where a check on the excellent Wine-Searcher site shows only 14 listings for Cabernet d’Anjou compared to at least 10 pages of listings for Côtes de Provence.

Despite this commercial success in the home market, Bruno Prévot, commercial director of Loire Propriétés (Bellevigne-en-Layon) a leading producer of Cabernet d’Anjou, accuses drinks writers of being snooty about Cabernet d’Anjou and of ‘bashing’ the wines.
Looking up the entry in the 2019 Hugh Johnson’s Pocket Wine Book, which is now in its 42nd year with some 12 million copies sold worldwide — Cabernet d’Anjou: *** DYA (Drink Youngest one Available) demi-sec to sweet rosé. Locally popular style, pre-siesta summer quaffing, remarkable old vintages 1947 and 49 (***) * –, I detect no Cabernet d’Anjou « bashing » here…

* It’s in the stars: *= plain everyday quality; ** = above average; *** = well known, highly reputed.