By PANOS KAKAVIATOS — From Decanter.com 3 December 2012
The French are drinking less wine on a regular basis than ever before, a new survey has found.
A detailed demographic report on wine consumption — issued last week at the Vinitech wine and spirits trade show in Bordeaux — indicates a continued downward trend in wine consumption in France.
In 2010, the average amount of wine consumed per person in France came to 46.6 litres per year, down from 104 litres in 1975, according to France AgriMer, which promotes agricultural and marine products in conjunction with the French Ministry of Agriculture. Based on a survey of 4,004 French people aged 15 and over, the study found that while there are more ‘occasional drinkers’, the number of ‘regular drinkers’ has fallen dramatically.
In 2010, 45% of respondents said they drink wine once or twice per week, compared to 30% in 1980. But the percentage of those who say they drink wine ‘almost every day’ fell from 51% in 1980 to 17% in 2010. The French also drink more non-alcoholic beverages than ever before. 15% said they drink non-alcoholic beverages with their dinner, up from 5% in 1980.
Over the same time period, 24% said they drink wine with dinner – less than half the percentage 32 years ago. The survey goes up to 2010 but it was only released publicly this year because time was needed to verify figures, said Laurence Gibert-Mesnil, press relations for France AgriMer. One possible explanation put forwared for the increase in occasional wine consumption is that people are seeking quality over quantity, and higher prices for quality wines limits the amount of wine consumed.
‘We cannot really verify that supposition, but in terms of wines with meals, we note that a significant number of occasional drinkers seem prepared to spend more for a single bottle of wine,’ Gibert-Mesnil told Decanter.com. She added that many interviewees thought it was ‘difficult’ to choose a bottle of wine, ‘so we could infer that choosing a more expensive bottle of wine for special occasions is a way to reflect quality.’
Sud Ouest : La planète vin ne connaît toujours pas la crise.
Vin : la France boit moins, le monde davantage, mais tous boivent mieux
RFI (Scoop It — Boire et manger)
À l’attention de ceux qui couinent à propos de la consommation du VIN dans les vieux pays de vins
Entendons-nous bien, je n’écris pas que tout va bien dans le meilleur des mondes pour la consommation de vin en France mais si l’on se donne la peine d’observer attentivement les chiffres publiés par l’OIV pour 2011, ce n’est pas la gloire mais pas la Bérézina non plus. Tous ceux qui nous chantent les mérites du statut du vin en Espagne et sa cote d’amour en Italie feraient bien d’arrêter de nous bassiner. Chez nous, même si la hausse constatée de +3,5% ne signifie pas forcément une inversion de tendance, elle montre au moins notre capacité de résistance à l’érosion et une certaine stabilisation de la consommation.
À mon sens beaucoup d’agités auraient intérêt à se poser les bonnes questions à propos de l’évolution de la consommation du vin en France et dans les vieux pays producteurs de vin, plutôt que de mener des combats sans grand intérêt, ça leur permettrait de sortir des idées reçues, celles qui font plaisir au petit monde du vin français, et surtout de chercher les bonnes réponses permettant l’extension du domaine du vin. Je ne vais entonner à nouveau mes couplets, ça me fatigue.
Les ventes à l’exportation des vins et spiritueux français alimentent favorablement la balance commerciale.
Depuis le 01.01.12, les ventes ont totalisé 7,9 milliards €, en hausse de 13% sur l’an passé. Concernant les vins, qui atteignent 5,3 milliards € à l’export au cours des 9 premiers mois, ce sont les grands bordeaux et les champagnes qui sont en tête, dépassant 4,5 milliards € à eux deux.
Les marchés les plus acheteurs des vins et spiritueux français cette année sont toujours dans l’ordre les USA, le UK et la Chine. À noter une progression spectaculaire et non prévue des expéditions vers le Japon et la Russie.
Source : AFP Le Journal du Vin 26.12.12
Reprise soutenue des expéditions des AOP.
Durant la dernière décennie le marché anglais est restée la première destination en volume des vins français d’appellation d’origine, tandis que les importations allemandes n’ont cessé de diminuer et celles américaines de croître (les dépassant d’ailleurs en 2012).
Le Royaume-Uni a cédé ce leadership sur les 9 premiers mois de 2012. La Chine (incluant Hong-Kong et Taïwan) et Singapour sont devenus la première destination des AOP tranquilles . Avec 626 000 hectolitres de vins AOP importés, la consommation de vins AOP de cet ensemble a augmenté de 24 % par rapport à la précédente période.
A l’échelle mondiale, la reprise des expéditions de vins AOP tranquilles français se confirme pour la 3ème année consécutive, à destination des pays tiers. La dynamique des exportations s’est toutefois modifiée, avec une hausse notable de la valeur sur le volume. Durant les trois 1ers trimestres 2012, les volumes exportés ont augmenté de 6 % (contre 15 % en 2011) tandis que la valeur augmentait de 17 % (contre 13 % l’année précédente).
Reposons la question : de quoi se plaint-on exactement ?
Sources : Douanes, Agreste.
En réalité les choses ne vont pas si mal.
En 2012 les expéditions françaises de boissons alcoolisées (vin, champagne, eaux de vie) à destination des pays tiers dépassent largement celles des précédentes années.
À la lecture du dernier rapport du Service de la Statistique et de la Prospective (Douanes), les perspectives d’un nouveau record en valeur se précisent : sur les 10 premiers mois de 2012, les ventes de vin et champagne ont augmenté de 110 millions € (du à la hausse de la demande USA et UK). Et celles de spiritueux ont progressé de
47 millions €, grâce notamment à l’augmentation des exportations de cognac.
En valeur, le solde global a augmenté de 15 % sur les 10 premiers mois — vin + 13 %, spiritueux + 25,4 %.
La valeur des vins importés est restée stable à 514 millions €, tandis que les exportations ont augmenté de 11,8 %,
à 6 395 millions €. Dans le même temps, les importations d’alcool et eau-de-vie ont diminué de 4,4 %, alors que les expéditions ont augmenté de 16%, à 3 114 millions €.
Concernant Bordeaux en particulier, les exportations ont augmenté de 17 % en volume et de 28 % en valeur. Avec 2,32 Mhl et un CA de 2, 29 milliards €, elles ont représenté 41,8 % du volume total d’affaires et 53,2 % de sa valeur. La Chine maintient sa place de 1er pays en volume avec 523 Khl exportés (+ 55 %). En valeur, le UK reste 1er pays importateur pour un montant de 420 M€, devant la Chine avec 354 M€ et Hong-Kong avec 295 M€. Et les prévisionnistes du Trésor britannique prévoient qu’en 2018 les Anglais auront inversé la tendance actuelle et boiront plus de vin que de bière.
De quoi se plaint-on au juste ?
La revue professionnelle française en ligne Vitisphère emboîte le pas et noirçit le tableau : « La France n’est plus le 1er pays consommateur, dépassée en ce moment par les USA, elle n’est que 3ème pays exportateur (en volume), et seulement 4ème exportateur de vrac.
En 12 ans, le nombre d’exploitations viticoles a diminué de 40%, celui des coopératives a été divisé par deux, et les maisons de négoce dépassent à peine le millier. »
Ambiance…
Les Français consomment le vin avec toujours plus de modération. La dernière étude quinquennale sur la consommation de vin diffusée mardi à Bordeaux par le ministère de l’Agriculture révèle ainsi que 17% des Français en consomment régulièrement, contre 21% en 2005. (Le Parisien)
Moins de vin chaque jour. Non seulement le nombre de personnes en buvant tous les jours est en diminution, mais les consommateurs occassionnels — 1 à 2 fois par semaine — sont, eux aussi, moins nombreux. Leur nombre est passé à 45%, contre 41% en 2005. Le nombre de personnes déclarant ne rien boire étant, lui, resté stable à 38%.
Les Français boivent en moyenne 57 litres par an et par habitant de plus de 15 ans, contre 160 litres par an et par habitant en 1965.
Modification des habitudes. En 1980, les boissons sans alcool, sans compter l’eau, n’étaient présentes que pour 5% des repas, tandis qu’il y avait du vin à table une fois sur deux. 30 ans plus tard, en 2010, des boissons non alcoolisées sont servies avec 15% des repas et le vin seulement une fois sur quatre (24%). « L’alcool en général et le vin en particulier est désormais plus volontiers consommé les week-ends, dans un cadre festif ou convivial », a expliqué Philippe Janvier, chargé d’étude chez FranceAgriMer.
Il y a depuis 2008 « la crise » qui pousse le gens « à réduire la consommation de produits chers » et les discours incitant « à plus de vigilance sur les produits dont la consommation excessive est jugée dangereuse », a commenté Caroline Plot, chef d’unité d’étude cultures et filières spécialisées pour FranceAgriMer. « Il y a aussi une réelle modification des habitudes de consommation: les sodas et jus de fruit ont volontiers remplacé le vin sur les tables françaises au quotidien », analyse-t-elle.
L’enquête de terrain ayant servi de base à cette étude a été réalisée au printemps 2010 par l’Institut GFK-ISL auprès de 4004 personnes représentatives de la population française de 15 ans et plus.
French consumption of wine has sunk to a new record low with the average adult now consuming barely a glass a day, a major consumption survey has found. France’s average wine consumption has fallen from a massive 160 litres per adult, per year in 1965 to 57 litres in 2010.
Henry Samuel, Daily Telegraph, Paris 8:05AM GMT 30 Nov 2012
The study appears to confirm France’s gradual shift from being a nation of heroic wine drinkers to one increasingly turning to fizzy drinks and fruit juices at meal times.
France’s average wine consumption has fallen from a massive 160 litres per adult, per year in 1965 to 57 litres in 2010,roughly the equivalent of a drop from three glasses to one glass per person, per day.
Public awareness campaigns over the rise of “le binge drinking” coupled with a sluggish economy were cited as factors leading to fewer than one in five French adults now drinking wine almost every day, according to research carried out every five years for the ministry of agriculture.
The survey, published this week, found that the number of people who drank wine on a daily basis had fallen to 17 percent in 2010, down from 21 percent five years earlier.
In the same period, the number of occasional drinkers, those who enjoy a glass once or twice a week, rose from 41 to 45 percent. The number of tee-totallers was stable at 38 percent.
Caroline Plot, the official who oversaw the research, said: « There has also been a real shift in consumption habits: fizzy drinks and fruit juices are taking the place of wine on the French table.”
In 1980, wine would be served on average at half of all meals. By 2010 that had fallen to one in four.
« Alcohol in general and wine in particular have become a weekend thing, to be consumed in a convivial or celebratory setting, » explained Philippe Janvier, one of the study’s authors.
French politicians have historically been ambassadors of the country’s wine, but the former conservative president Nicolas Sarkozy was quoted as starting an international business convention with the words: “I have never drunk a drop of alcohol in my life. In France! And the French still elected me president.”