PHILIPPE DESQUENNES

phil-by-river-vignette2Soirée de dégustation particulière le 18 mars dernier chez Lavinia : un tas de millésimes divers de Bordeaux entre 1995 et 2007, en rouges et en blancs.
Et plein de choses à dire! Voici les principales, vu de mon verre.

— Incroyable qualité du Château Olivier 2001 rouge (Pessac-Léognan): complexe, fin, super équilibré, alors que j’en ai bu, avant celui-là, d’au moins quatre millésimes différents dans les années 90, qui étaient toujours bien mais jamais au maximum.
Et ce soir-là, le 2001 était vraiment au top.
Château Brane-Cantenac 1996 (Margaux): superbe, complexe, avec des notes épicées très présentes. Les Ormes de Pez 1996 (Saint-Estèphe) très bien, à qualité égale avec l’Olivier 2001.
— Mon deuxième au top : Croix de Beaucaillou 2005, 2ème vin de Ducru-Beaucaillou (Saint-Julien), qui confirme pour la énième fois qu’il s’agit vraiment d’une année exceptionnelle et que le millésime compte de façon gigantesque.
— Le grand gagnant du rapport qualité/prix, qui a snobé pas mal de gens : le Listrac-Médoc Château Fourcas Dupré 1999 (fruits noirs, cacao, notes fumées) à 11 €/b, vraiment une affaire (par carton de 6).

Château Sociando Mallet 2002 (Haut-Médoc): bien sans plus, très classique au nez, pas comme leur 1990: ils me disent que l’arôme de lys c’était cette bouteille-là et pas ce millésime-là (ils ont parlé de grosses différences d’une bouteille à l’autre de façon étrangement insistante). Un peu décevant en bouche, peu de complexité, peu de longueur, assez effacé.

— Raté, le Château Lynch-Bages 2004 (Pauillac)! Ils n’avaient d’ailleurs que 6 bouteilles, donc après 30 minutes le stand était fermé…

— Les autres rouges : assez bien mais rien d’aussi notable que ce que j’ai mentionné ci-dessus. Château Ferrière 2002 (Margaux) : moyen, pas du tout à la hauteur de leur 2005 que j’avais beaucoup aimé.

— Sauternes et Barsac : Château Guiraud 2002, léger, floral, complexe, un vrai bonheur, comme quoi dans les « mauvaises » années, ils peuvent faire des vins super élégants qui n’assomment pas et dont le programme d’alliance mets/vins ne peut qu’être très différent des 1997, 2001, etc. Ils me disent qu’ils sont passés en bio et qu’ils constatent la différence.
Château Coutet 1997 : puissance, fraîcheur, longueur, mais manque de complexité.