Broyage : solution à double tranchant. On peut préconiser le broyage qui favorise nettement l’entretien de l’état humique des sols, en renouvelant les matières organiques. On estime de 600 à 1400 kg/ha/an la perte de matières organiques du sol par minéralisation. Le broyage bien pratiqué (finesse) permettrait de compenser environ 50% de ces et de réduire de moitié certains traitements du sol.
Mais il suppose un apport organique sur la superficie du vignoble dans son ensemble, et l’approche parcellaire est complexe voire impossible. Ce n’est pas le coût qui inquiète les producteurs mais les maladies du bois, car si les études montrent qu’il n’y a aucun risque avec les sarments de 1 an, la question reste entière pour la suite.

Compost : pratique encore rare à encourager, conforme à la démarche environnementale et de développement durable. Le compostage permet un amendement homogène, pauvre en azote, valorise tous les déchets verts et peut s’envisager avec une approche parcellaire.
Des expérimentations d’impact en 2003 et 04, il ressort que les germes de l’Esca, Escoriose et Black Dead Arm introduits dans le compost ont disparu. Les effluents, en partie traités par le compost, diminuent, entraînant un allégement du stockage des effluents phytosanitaires. Même en tenant compte de la main d’ouvre pour les manoeuvres supplémentaires comme l’arrosage et le retournement des bois, et l’investissement dans un kit de compostage, le coût reste raisonnable.

Recyclage en bois-énergie : lourd investissement. Cette pratique évite le gaspillage, offre une autonomie énergétique à l’exploitation, enraye le risque de maladies du bois, et correspond aux nouvelles exigences environnementales.
Mais la mise en place est lourde et onéreuse, et il est nécessaire de bien analyser les besoins avant de s’équiper d’un matériel et d’une chaudière spécifiques. Restent la question de l’élimination des cendres et l’impact des fumées.

D’après e-vinisphere, avril 2008