HERVÉ LEBEC

Au hasard d’une récente pérégrination lyonnaise, j’ai fait l’acquisition à la librairie culinaire Badiane place Bellecour, d’un ouvrage de 1976, Les Bons vins et les autres de Pierre-Marie Doutrelant (Seuil, Points Actuel).

Inexplicablement, ce livre se trouvait en deux exemplaires sur l’étagère, détail qui met instantanément la puce à l’oreille d’un rat de librairie, fut-il comme moi intermittent. Depuis, je me régale des chroniques de cet ancien du Nouvel Obs qui, forcément, n’avait pas sa langue dans sa poche. Concernant le bordelais par exemple, il nous parle d’un temps d’avant Parker que les moins de vingt ans ne peuvent connaître et qui a le mérite de mettre quelques perspectives historiques dans nos bouteilles. Et au chapitre Bourgogne, il invite à découvrir « une moustache de vignes ourlant la retombée d’une lèvre irrégulière de collines« . Inconnu de moi, ce Pierre-Marie Doutrelant ne l’est pas de Wikipédia (mais qui échappe à Wikipédia ?).

Le soir venu, le livre à la main et un verre à ma portée, assis sur la marche haute de l’escalier qui descend au jardin, il y a comme une promesse de vacances. C’est sûr, je vais vous en reparler en revenant…